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Sars Wars

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 1.58/5

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10 critiques: 3.3/5



Ghost Dog 1 Thai Versus
drélium 3.25 Nous Thaïs. Nous pas peur.
Marc G. 0.5 Seulement deux gags sur 1h30 de métrage irritant. C’est peu …
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Thai Versus

Il y a quelques conditions préalables pour apprécier ce Sars Wars.

Il faut tout d'abord aimer l'humour gras low cost et les bonnes grosses blagues potaches au premier degré, car la vanne thai est au rire ce que le sandwich est à la gastronomie : bien peu goutue.

Il faut aussi, même si c'est parfois vraiment pesant, ne pas s'effrayer devant l'amateurisme et la désinvolture revendiquée de la chose, entre acteurs d'une abyssale médiocrité, mise en scène d'une pauvreté navrante, effets spéciaux laids et rebondissements téléphonés.

Il faut enfin une bonne dose de patience pour tenir jusqu'au bout, à moins de regarder ça tout en discutant avec des potes autour d'un pack de bière et d'une pizza quatre fromages avec sauce piquante, ou à la rigueur une fondue bourguignonne un soir d'hiver, vous savez, ce plat convivial où l'on se bat avec des longues piques de couleur pour pouvoir récupérer la viande qui s'est barrée au fond de ce foutu récipient rempli d'huile bouillante,  avant de pouvoir la tremper dans la mayonnaise, ou mieux, dans une bonne sauce béarnaise. Ils vendent des assortiments de sauces au supermarché de toute façon, c'est souvent au rayon condiments, pas loin des pates. Miam !

23 avril 2008
par Ghost Dog




Nous Thaïs. Nous pas peur.

Dans la catégorie budget confortable, voici un nouvel exemple du cinéma de genre thaïlandais d'aujourd'hui, entre comédie gore et romance de super guerrier, aussi débile et bancal que bien assez libéré pour rappeler une certaine gaieté d'antan désespérément contenue voir évaporée dans cet univers impitoyable du cinéma mondial formaté bien entendu, mais surtout apeuré à l'idée de se laisser aller à péter un bon coup.

Le virus Sars 4ème génération a épargné la Thaïlande, pays fier et donc fier de ses mesures de protection draconiennes. C'est sans compter sur un insecte volant contaminé et échappé d'Afrique qui pique un gweilo bien baraqué au cou, lui-même en route pour un grand building de Bangkok. Le résultat vertigineux est une réaction quasi immédiate qui terrasse le porteur du dit virus avant de le ramener à l'état de zombie affamé prêt à répandre l'épidémie en masse. Un périmètre de sécurité est bientôt formé autour de l'immeuble où une bande de kidnappeurs débiles, leur jeune otage écolière gosse de riche, un héros tendance super guerrier paumé venu la délivrer, son maître "tortue génialesque", une scientifique très sexy spécialisée dans le virus, sans oublier une bande de raveurs shootés, vont bientôt être les proies d'attaques de morts vivants soutenues.

Dissipons les malentendus, Sars Wars n'a que très peu à voir avec Star Wars à part l'épée laser que le vieux maître lubrique utilise quand ses piles le veulent bien. La tactique semble purement commerciale et s'avère fonctionner puisque le film bénéficie d'un buzz galopant auprès des amateurs de bis. Sars Wars n'est pas non plus un véritable nanar pur jus vu ses objectifs de bétise en cascade parfaitement volontaires. Il n'y a rien d'imprévu ou de follement Z au sens strict mais plutôt un réel désir bis de tout mélanger et de se faire plaisir. Sars Wars s'apparente au final beaucoup plus à un Shaun of the dead pas construit, bardé d'irraisonnables repompages et de comique bien gras. Oui mais Sars Wars est thaïlandais, est-ce nécessairement une argument ? Peut-être pas. Dans tous les cas et encore une fois, il se dégage de cette soupe bêtifiante comme une joyeuse impression de fraîcheur et de liberté comme elle pouvait exister pendant les années dorées à HK. Une certaine liberté qui permettait aux Hong Kongais de sortir des perles débridées comme Eagle Shooting Heroes par exemple. Bon ici, ce n'est pas du tout le même niveau de débridage bien frais, ni le même niveau comique et d'action, mais dans l'esprit gros mélange, ça se rapproche.

Avec une bonne touche de Héros "Trunkien", deux passages animés à la Kill Bill (pas géniaux mais y a pire), du gore, des zombis, du virus gerbant, de la parodie, du sexy, du Mickey, du nounours, de la techno, du Alien, de l'anaconda géant, de la tranchade et j'en passe, le tout enveloppé dans une bonne grosse pâte de comédie lubrique, le film mélange tout et n'importe quoi avec un rythme et une insouciance qui force la sympathie malgré 8 tonnes 3/4 de lourdeurs et de déjà vu. Ce qui ne s'explique à mon avis que par l'énergie des Thaïs à y croire à fond et à ne jamais se poser de questions.

L'histoire ne tient pas debout une seconde mais le réal le sait bien et s'en amuse plutôt qu'autre chose en interpelant même le spectateur sur l'invraissemblance de certains passages. Clins d'oeil maintes fois utilisés mais ce petit détail colle bien à l'ambiance et n'est qu'une infime partie de la surrenchère affichée. Le récit n'a rien de sérieux et s'avère à peine fini mais mise avant tout sur une suite ininterrompue de scénettes délurées plus ou moins convaincantes selon l'humeur du spectateur. La majorité du film n'est que rescotchage enjoué de scènes déjà vues ailleurs, du pur repompage parodique bête et pas fin (Shaun of the dead, Dawn of the dead, Kill Bill, Blade 2, Star Wars, Anaconda, Alien, DBZ, Men in Black, Battle Royale, Die Hard, Ebola, MI, les comédies HK et même les Z.A.Z., etc) qui peut sans mal être montré du doigt, mais à quoi bon puisque tout cela est fait avec une telle envie que presque tout peut être pardonné, même le fait que ce ne soit pas drôle. Petit exemple, la première scène qui montre le voyage de l'insecte contaminé à la manière de Men in Black utilise des cartes postales mal foutues des pays traversés, de pauvres animations et des bruitages pétomanes. Bref, c'est moche et pas drôle mais tellement convaincu en même temps... ça passe, on se demande comment, et ça pourrait même finir par faire rire ! Autre exemple à ce propos, la scène où le vieux maître lubrique fin comme une crevette enlève une suite ininterrompue de culottes avant de tomber dans les pommes la bave aux lèvres une fois le sanctuaire enfin atteint... C'est du Benny Hill vu et revu, mais l'acteur reste assez frais et mordant pour refiler un minimum de compassion voir un rire.

Les scènes d'action sont tout juste potables, voir foireuses, arborées d'effets de caméra épileptiques à la va comme je te pousse. Les effets visuels 3D ne sont pas loin d'être nazes, les acteurs surjouent gaiement, mais l'énergie est bel et bien là. De plus, les effets gore sont eux plutôt marrants et les maquillages convaincants (le film a eu un prix pour ça d'ailleurs) tout comme la photo assez travaillée.
Le kidnappeur homosexuel refoulé qui se déguise en fille façon Mission Impossible, l'écolière et sa hache façon Battle Royale, le héros chevaleresque naïf façon Sangoku, croisement entre Andy lau sérieux et Tony Leung comique, le vieux maître très typé Tortue Géniale, le molosse muet et son fusil à pompe, le débile et son sweet Mickey Mouse, la docteur avec qui tout le monde aimerait bien jouer, etc ; La brochette de personnages caricaturaux offre un réel plaisir communicatif à faire les zouaves sans retenu. le rythme sans faille (à peine une petite) aide aussi à ne pas décrocher. L'action omniprésente tente de plus de ne pas se répéter ce qui est appréciable.

Sars Wars est un peu à l'image de son générique animé, pachidermique, pas vraiment maîtrisé ni original mais généreux, voir très généreux, et à mon avis bien au dessus de certains japonais qui promettent toujours une orgie mais ne savent au final que frimer. Même en piochant là encore à tous les rateliers niveau action, une touche supplémentaire de motivation et de candeur typiquement Thaï permet à Sars Wars de convaincre l'amateur peu pointilleux qui, après avoir bien débranché son cerveau au préalable, oubliera la repompe énorme et le niveau intellectuel désespérant pour passer un bon moment en compagnie de ce film fourre tout par excellence. Dommage que la dernière partie parte autant en sucette.

27 juillet 2005
par drélium


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